Quantification et tri des déchets organiques
Quantification et tri des déchets organiques
Dans cet article, nous verrons comment il est possible d’optimiser le traitement des déchets solides municipaux organiques utilisés pour la production de biogaz avec la technologie hyperspectrale afin d’améliorer la qualité et le rendement du biométhane, sur la base de l’application qu’IRIS Technology a développée pour l’usine de biométhanisation de Las Dehesas (FCC), à Madrid, sur la base de son système de tri des déchets organiques Visum HSI™.
Le problème du tri des déchets organiques
Rien que l’année dernière, l’économie espagnole a généré plus de 138 millions de tonnes de déchets, dont seulement 15 % ont été réutilisés pour fabriquer de nouveaux produits, sous-produits ou matières premières. En outre, l’Espagne n’a toujours pas atteint l’objectif européen de recyclage de 50 % des déchets solides municipaux (DSM), également stipulé dans la loi 22/2011 sur les déchets et les sols contaminés. Bien que certaines communautés aient réussi à atteindre des taux de recyclage élevés, les déchets organiques restent l’un des principaux problèmes pour l’administration et les usines de traitement et de recyclage des déchets.
En effet, une grande partie de la fraction organique des déchets municipaux solides (MSW) est contaminée par des matériaux inorganiques, principalement des emballages – un autre des grands défis du recyclage – et des plastiques, pour lesquels les technologies de tri optique et de spectroscopie sont devenues de grandes alliées.
Production de biogaz
L’une des principales destinations de la réutilisation et de la revalorisation des déchets organiques est la production de biogaz, qui est converti dans des usines de biométhanisation en biométhane, un type de gaz adapté à l’injection et à la commercialisation dans le réseau gazier, dans le respect de certaines normes de qualité et de sécurité. Dans ces usines, comme celle de Las Dehesas à Madrid, la fraction organique des déchets solides est traitée pour éviter des pourcentages élevés d' »impropres » (présence de matières inorganiques) qui, une fois dans les biodigesteurs, ne peuvent pas être utilisés dans le processus de fermentation et, par conséquent, le résultat est une qualité et une performance sous-optimales du processus et du produit final.
À cette fin, IRIS Technology, dans le cadre du projet européen Scalibur, a installé un système d’imagerie hyperspectrale HSI™ dans la ligne FCC afin de quantifier et de classer les déchets selon qu’ils sont organiques ou inorganiques. Au-delà des différents contrôles intermédiaires, de l’enlèvement des déchets encombrants, des sacs plastiques…, la connaissance du pourcentage de déchets organiques est un paramètre clé pour ajuster le processus biologique qui se déroule dans les digesteurs.
Séparation des déchets organiques et inorganiques
Le tri des déchets organiques Visum HSI™ basé sur la technologie hyperspectrale permet d’obtenir des données en temps réel sur le pourcentage de déchets organiques et inorganiques, ainsi que de localiser les différents composants sur le tapis roulant, de connaître la composition moyenne des déchets, de suivre l’évolution de la composition des déchets dans le temps et d’extraire des informations utiles pour la prise de décision en matière de gestion des déchets, de production et de circularité.
La mise en œuvre du système HSI a permis à FCC de contrôler en temps réel les déchets afin d’améliorer le flux correspondant à la fraction organique et, par conséquent, un processus de fermentation avec un niveau inférieur d’impuretés, maximisant les paramètres clés du processus de fermentation.
Pour plus d’informations sur ce projet et cette technologie, veuillez consulter le site web de Scalibur ou nous écrire à l’adresse suivante : info@iris-eng.com.